Le secteur de l'immobilier va-t-il connaître un repli ?

La crise et la récession économique de 2020 ont laissé des séquelles sur l’immobilier, aussi bien dans le secteur des investissements que celui des logements et des constructions. Toutes les activités étaient à l’arrêt au cours du milieu du premier semestre, dont celles rattachées à l’immobilier (lancement du chantier, rénovation, visites et rendez-vous promoteur, agence, notaire, etc.). La question se pose alors si le secteur de la « pierre » va connaître un repli.

Pour rappel, la pierre avait le vent en poupe avant la crise, que ce soit pour l’immobilier physique ou pour l’immobilier-papier. Les investissements et les collectes battaient leur plein, même au cours des deux premiers mois de 2020.

Selon les prévisions des spécialistes, l’immobilier pourrait retrouver son dynamisme vers la fin de l’année ou au cours de 2021. Pour l’heure, le marché est plus ou moins au point mort, aussi bien pour le parc du neuf que de l’ancien. La tendance générale est en effet à la prudence pour la majorité des investisseurs qui préfèrent avant tout sécuriser leur épargne et observer l’évolution de la situation avant de mobiliser leur argent.

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Du côté des établissements bancaires, les taux demeurent bas, ce qui encourage à la souscription au crédit immobilier avant que les conditions ne se durcissent à ce niveau. D’un autre côté, les autres dispositions prises par les banquiers pour réduire les risques de crédit ne joueraient pas en faveur des ménages à revenus moyens, puisque ceux-ci doivent disposer d’au moins 33% en apport personnel immédiatement disponible pour financer l’achat de l’immobilier. Ce qui réduira considérablement le nombre de ménages éligibles, et donc un ralentissement au niveau des transactions sur le marché de la pierre, indépendamment de la crise.

En ce qui concerne les prix, ceux-ci sont extrêmement variables. Certains investisseurs ayant mis en vente leur immeuble bien avant la crise ont par exemple opté pour la revue à la baisse de leurs prix afin d’en faciliter la liquidité. Ce prix est reparti à la hausse vers la fin du premier semestre, mais plutôt du côté des logements anciens. Bien que faible par rapport aux années précédentes, la demande est plus conséquente pour l’immobilier à rénover. Quoi qu’il en soit et de manière plus générale, on assiste à une baisse plus ou moins tangible du prix du mètre carré, pour le neuf et l’ancien, sauf dans les zones tendues et très tendues.

Même si l’heure est à la tentative de relance de l’économie, rien ne laisse encore présager si le marché de l’immobilier se portera mieux ou non d’ici les prochains mois. Voici ce qu’il faut retenir sur cet actif qui a longtemps été réputé comme étant de la valeur refuge :

  • il ne connaît pas d’importantes fluctuations
  • son rendement ne se mesure pas sur le court ou le moyen terme, mais sur une longue durée. En effet, acheter de l’immobilier, c’est le conserver sur une quinzaine d’années au moins, voire au-delà. Il peut d’ailleurs parfaitement se transmettre à la génération future qui pourra à son tour profiter de sa valeur, laquelle augmente avec le temps.

Peu importe donc si l’on investit maintenant ou plus tard, puisque cette valeur augmentera au fil des ans et que la plus-value sera au rendez-vous pour l’investisseur qui souhaite revendre, une fois la crise passée.

Notons que certains songent dès aujourd’hui à investir dans les maisons individuelles afin de profiter de la loi Pinel qui leur permettra de réduire leur charge fiscale. Il ne reste plus que quelques mois avant la fin de l’année en effet pour se lancer, étant donné que le dispositif ne ciblera plus que les logements collectifs à partir du 1er janvier 2021.

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